On peut voyager
dans la fantaisie en restant immobile comme certaines statues caressées par l’air
tiède du printemps qui n’arrive jamais sans etre annoncé! Lui, le printemps, est un vélo qui roule, léger et
fascinant au milieu des champs de
marguerites et des cieux rouges, pour aller au bout du monde, là où l’automne va
confesser ses péchés et où l'hiver est
fatigué d'avoir à donner aux gens une raison pour tomber de nouveaux amoureux!
On peut voyager avec la fantaisie sans l'angoisse de la réalité, en se tenant debout,
accroupi dans un coin du monde où personne ne va jamais, où les silences sont les
papillons d'un été provocant et les bruits l'eau qui glisse vers une mer solitaire et méconnue!
Allez,
explorer, revivre et toucher des cieux
infinis et des nuages de passage qui
ondoient, paresseux dans une forme abstraite qui se transforme en un
chef-d'œuvre à chaque instant, à chaque mouvement ... Voyager au-delà des
idées, au-delà des intuitions, au-dessus des aspérités des mensonges pour se retrouver aux anges et
pouvoir enfin dire d’avoir vu Dieu!
On peut voyager avec la fantaisie en regardant l'horizon comme une peinture
encore parfumée de couleur, en restant perché sur la selle d'un vélo jusqu'à ce
qu’un coucher de soleil curieux et
indiscret ne nous ramène en arrière, là où les nuits sont noires
et où les aubes reviennent toujours ponctuelles et parfumées d’orchidée et de
jasmin alors que la terre se fait belle pour rencontrer un nouveau jour ... et
si ce jour est le dernier, qu’il soit alors
un de ceux que seul le printemps sait inventer
"Baraonda ciclistica" opera di Roberto Sironi - acrilico su cartoncino
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