Être un cycliste
et aller à vélo sont deux choses diamétralement opposées! Le dictionnaire ne
serait pas d’accord avec moi, mais cette imprécision sémantique a généré
beaucoup de confusion! J’ai choisi d’aller à vélo et le choix n’a pas été
pensé, raisonné ou planifié! C’est arrivé comme ça, par hazard, comme pour ces choses
qui arrivent accidentellement, fortuitement ou pour une séquence complexe composée
d’une myriade de combinaisons difficiles à déchiffrer. Et, précisément, quand
certaines choses pour nous incompréhensibles se produisent, nous sommes inconsidérément
certains de la tangibilité du fait et, comme presque toujours, nous choisissons
une solution qui nous absout et nous libère de toute responsabilité: Le Destin!
Notre plus fidèle complice et compagnon d’infortune, d’aventure et de tribulations!
Et alors, que le destin soit!... porté par ses funambulesques évènements,
accompagné par ses exeptionnelles, merveilleuses et stupéfiantes forces
supérieures à toutes volontés, dominant tous ces pouvoirs humains, fragiles et
inconsistants!
Ce n’est pas tout! Je crois de surcroit
que mon approche silencieuse de la “Vélosophie”, négligemment et
involontairement fortuite, est étroitement liée à un changement radical envers ma réalité. J’entretiens un nouveau rapport avec
le temps. Singulière et imprévue, cette relation innovante m’est
particulièrement agréable! Et, par “temps” j’entends “mon époque”, ma vie et
surtout tous ces moments de cette existence. La mienne! Finalement, le temps à
un peu de temps pour moi! Le résultat de ce processus cyclo/humain m’a porté
inévitablement à une nouvelle vision humaniste de la réalité, dans laquelle
l’imaginaire et le concret se fondent et se confondent jusqu’au point de determiner un scénario imprévu qui a comme
horizon un horizon vivable, enviable et soutenable comme dans toutes les réalités extraordinaires!
Aller à vélo, donc, n’est plus une des nombreuses actions quotidiennes, sportives,
ludiques ou de promotion du développement durable, mais un moment de grande
inspiration, dans un équilibre total et absolu, dynamique et ancestrale qui
fait de ce geste “pédalatoire” un acte artistique!
"Sulla strada" ( Sur la route) - peinture de Roberto Sironi - technique mixte sur toile - 18 x 24
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