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Polichinelle à vélo


Pouvez-vous vous imaginer Polichinelle, avec son exubérance, sa vivacité, son enthousiasme et sa vigueur, enfourchant un vieux vélo dans les rues de Naples, dans ses ruelles étroites, en riant  de tout et de tous, lançant  quolibets et plaisanteries à la ronde?
En-haut et en-bas, à droite et à gauche, frôlant les rétroviseurs, faisant des clin d'œil à chaque feu rouge, chantant et riant, pédalant et  saluant tout ceux qui passent?
Polichinelle est de retour!
C'est vraiment lui! Il ne vient plus en serviteur ni en marionnettes, mais en courageux et vaillant guerrier monté sur ​​son cheval d’acier, avec son ancien masque et une absolue vitalité, capable de réinventer une nouvelle façon de concevoir le monde en le  faisant devenir un grand moment de théâtre en plein air, une nouvelle “Commedia dell’Arte” sur deux roues! Une sympathique, irrévérencieuse et inoffensive rébellion contre toutes les injustices qui courent les rues !
Notre héros, fier, indomptable comme un vrai révolutionnaire indiscipliné saurait bien comment organiser le cruel va-et-vient quotidien et citadin entre les gaz  des pots d’échappement et les moteurs en continu stress de vitesse!
Qui sait, peut-être avec un geste, une grimace, une pirouette ou entre une cabriole et une culbute, il trouverait la solution à chaque coup…
Car Polichinelle est de retour!
Derrière son masque de quartier populaire, dans ces yeux défaits et tristes, enfourchant un vieux vélo, il vaincra même ses ennemis les plus irréductibles avec son exubérance, sa vivacité, son enthousiasme et sa vigueur, son long nez et son visage tout bosselé empreint de fourberie!
Car Polichinelle est de retour!


dessin de Roberto Sironi - acrylique sur carton léger



Sironi & Sironi





Je ne suis évidement pas l’unique Sironi à avoir célébré le vélo! Dans ce tableau de 1916-1917 un grand peintre, Mario Sironi (mon homonyme et qui sait peut-être un jour pourrais-je même découvrir que je suis un de ses lointains parents!) a peint "Le cycliste" une œuvre  devenue importante et connue comme le symbole de la nouvelle ville industrialisée! Dans le fond du tableau se détache, bien en évidence, le profil d'une ville, la destination du cycliste solitaire représenté!

La destination, justement!

Comme dans la peinture, même à vélo la destination n'est pas seulement le point, le terme vers lequel il se dirige, le but final... La destination, à vélo, est l'essentialité d'un voyage, un objectif qui est atteint principalement au travers de la peine , de l'effort, de l'engagement et de la sueur! La destination, à vélo se conquiert au travers de la passion, du "transport" de la propre personnalité, qui, pour une impénétrable raison, choisit la vitesse à laquelle il faudra voyager!

La destination, à vélo n'est pas seulement la fin, mais surtout le moyen, l’excuse pour défier le temps, à chaque instant, un métabolisme “cyclo-fantasque” qui transforme un voyage en un déplacement imaginaire au-dedans de la réalité! Et la peinture en est la preuve la plus tangible!






en haut  "Il ciclista" œuvre de Mario Sironi
ci-dessous "Colori su due ruote" œuvre de Roberto Sironi  

Le vélo du peintre



Le vélo du peintre est une palette en perpétuel mouvement où les couleurs sont mélangées à chaque coup de pédale et le regard de l'artiste atteint des horizons lointains et encore jamais peints!

À la vitesse d'un coup d'œil, le chaman des pigments dessine dans l’air des pensées qui colorent les rues du monde et dans ce pot-pourri de tonalités et de courbes légendaires, un pinceau inconnu et mystérieux laisse sa marque sur le goudron!. .

Car le vélo d'un peintre n'a pas seulement deux roues et un guidon, mais une âme héroïque et mémorable qui peut battre les  montées et vaincre les descentes à la vitesse d’un art généré par le talent, en équilibre avec l'instinct! ...

Le vélo du peintre n'est pas celui d'un champion! Il n’a pas de grandes histoires à raconter ni de gestes à  transmettre... Seul, avec son peintre en selle, on peut le voir voguer vers ces horizons lointains et encore jamais peints où les rayons d'un soleil d’aluminium qui ont préféré l’exil dans une roue à un ciel bleu, ressemblent aux souvenirs d'une intrépide et légendaire aventure! ...

Car le vélo d'un peintre n'a pas seulement deux pédales et une chaîne, mais une âme héroïque et mémorable qui peut battre les montées et vaincre les descentes à la vitesse d’un art généré par le passé, en équilibre avec un futur aux couleurs de l’arc-en-ciel!








silhouette de Roberto Sironi - acrylique sur carton léger





Jazz Bike



Un musicien à vélo peut mémoriser de la musique, chanter, siffler, battre le tempo ... Exactement, battre le tempo, donc, construire une succession continue d’instants musicaux dans lesquels développer thèmes et variations…
Un musicien à vélo occupe son espace-temps sans retard, comme si la marche du temps n'avait rien à voir avec le passé, le présent et le futur, dans un équilibre parfait, à un rythme infaillible et précis!
Un musicien à vélo ne perd jamais une note! L'une après l'autre, comme des taches sur la route, ces notes sont des coups de pédales qui assemblées, comme le veut la fatalité, métamorphosent  les précieuses gouttes de sueur en harmonie!
Un musicien à vélo transforme sa cadence rythmique en un mouvement intemporel, un instrument de mesure pour contempler l'horizon… et pendant qu’il dérobe l’air, une distraite mélodie s'excuse auprès du ciel parce que le temps est un gentleman et lui le sait!


dessin de Roberto Sironi - acrylique sur carton léger




L'âme de Montmartre



Quelle secrète et mystérieuse raison a pu lier, en certaines occasions, Henri de Toulouse-Lautrec au vélo?

“L'âme de Montmartre”, comme était défini l'artiste à Paris, eu beaucoup de passions, mais les plus importantes n’eurent rien à voir avec le vélo, du moins en apparence: les prostituées, les maisons closes et l'absinthe! Alors, d'où vient la fascination et l'attrait que Lautrec avait pour ce véhicule?

Fût-ce juste une coïncidence? Une bonne occasion pour vendre quelques-unes de ses œuvres? Une circonstance fortuite?

Personne ne pourra jamais répondre à cette question, mais certainement, en pensant à l'immense stature artistique de ce “little big man” de la peinture, on ne peut échapper au fait que, comme tous les grands artistes, il n’a pas laissé passer l’occasion de décrire le futur et le vélo… Il existe de véritables chefs-d'œuvre exécutés par l'artiste français, qui allait souvent au célèbre " Vélodrome Buffalo " à Paris, dirigée par Tristan Bernard, poursuivre les courses... Et c'est justement en ces occasions que l'artiste réalisa une série d’images et diverses affiches publicitaires, comme “la Chaine Simpson” qui furent ensuite utilisées par les premiers fabricants de vélos! Sans oublier le fameux "Bruant à bicyclette".

Qui sait si notre Lautrec n’allait pas en vélo dans les rues de Paris, en dépit de ses conditions de santé précaires, peut-être en compagnie de danseuses du “Moulin Rouge” et entre un sourire et un clin d'œil furtif, jetait un coup d'œil discret à leurs longues et célèbres jambes...

Qui sait, si dans ce “Cancan” de ville emplie de musique, de couleur et de poésie, même Henri de Toulouse-Lautrec, avec un corps d’adulte et des jambes d’enfant, des lunettes et un chapeau melon, ne défiait pas le jugement de ses contemporains en pédalant et se divertissant dans une vie de bohème!

Personne ne pourra jamais répondre à cette question, mais certainement, en
pensant à l'immense stature artistique de ce “little big man” de la peinture, on ne peut échapper au fait que, comme tous les grands artistes, il n’a pas laissé passer l’occasion de décrire le futur et le vélo…







Henri de Toulouse-Lautrec – “La Chaîne Simpson” - lithographie de 1896.

Henri de Toulouse-Lautrec – “Bruant à bicyclette”






Le vélo du diable




Au XIXe siècle, un certain Comte Mede de Sivrac, un noble français un peu excentrique, extravagant et sûrement très fantasque, projeta et construit un étrange et bizarre engin à deux roues qu’il baptisa par la suite “vélocifère” ou “célérifère” auquel ne manquait certes pas le sens de l'originalité, et surtout l’idée d’un grand avenir!
Le comte en question, selon d'autres sources, serait même un personnage né de l'imagination et de la plume d'un journaliste français spécialisé dans la locomotion terrestre, Louis Baudry de Saunier… Mais celà ne nous intéresse guère… Au contraire, celà nous donne la possibilité de fantasmer en particulier sur le nom donné à l’engin: Vélocifère, qui pour une raison impénétrable, peut-être à cause de la sonorité “sémantico-infernale” ou à cause d’une énigmatique assonance, nous renvoie au monde mystérieux des Enfers! En somme, une véritable invention diabolique!
Au fil du temps, notre Vélocifère prend diverses formes esthétiques: il ressemble à un corps de cheval, à un lion, à un serpent et ainsi de suite, jusqu’à devenir une mode, un "jouet" exclusif et très prisé par une certaine élite qui en fait un symbole de classe l'utilisant pour de brefs trajets avec la seule poussée des pieds sur le sol!
Ses formes troublantes et inquiétantes nous font penser que ce moyen de déplacement, surgi d'une imagination diabolique, a été conçu par un esprit sympatiquement déséquilibré mais en parfait équilibre avec le futur, qui pour une raison, d'une part éphémère et d'autre part, je pense, assez évidente, semble  se manifester comme une sorte de démon, un diable en mouvement, un tentateur malin, un Belzébuth sur deux roues: le vélo du diable!


  

Bicyland


Selon un groupe de scientifiques, déjà surnommé par certains “équipe B”, il existerait  une planète dans une lointaine galaxie sur laquelle le moteur serait totalement inconnu... tous les moteurs!
Si elle s’avérait juste, cette découverte serait sensationnelle et sans précédent! D’après ce groupe, une planète comme celle-là est vraiment un corps céleste, comme on peut l’imaginer, avec la couleur de l'infini... cette étrange couleur que l'œil perçoit à travers de lointaines, distantes, immémoriales et peut-être même ésotériques lumières réfléchies... même la fantaisie aurait probablement des difficultés  à la reconnaître, à se l'approprier! En somme, une planète comme celle-ci, sans gaz d’échappements, klaxons, fumées nocives, poussières polluantes, circulation, pollution sonore, chaos, etc… il faudrait l’inventer!... Et ce groupe de chercheurs, qui pourrait, selon toute probabilité ressembler à de modernes magiciens Merlin, affirment de manière irréfutable et donc scientifique, que ce “délice spatial” existe vraiment et que bientôt il en sera révélé la position galactique!
Certaines rumeurs se sont propagées, entre équation et algorithme, et révèleraient que la planète en question s’appellerait Bicyland et qu’elle aurait les mêmes caractéristiques que la Terre, mais avec une population beaucoup plus érudite, dont les “cerveaux” auraient d’extraordinaires potentialités, et qu’en conséquence, leurs découvertes seraient basées sur des technologies extrêmement avancées: l’une d’entre elles serait celle de traiter et recycler l'air respiré par les habitants afin de l’utiliser comme source énergétique fondamentale pour la planète!
J'ai toujours été fasciné par l'inconnu, par l’inexploré, en commençant par ce que nous appelons habituellement l'espace et par la magie qui en découle... peut-être est-ce pour cette raison que je crois encore aux contes de fées!

dessin de Roberto Sironi - acrylique sur carton léger




Le vélo de Fellini



Dans un dessin de Federico Fellini, une femme sensuelle, plantureuse et junonienne est assise sur la selle d’un vélo et on ne peut se tromper en la voyant ainsi: c'est une vraie femme de l’imaginaire fellinien, une figure classique appartenant au monde du grand cinéaste italien.
Dans ce dessin, le vélo est de proportions indéniablement farfelues, et il en émane, sans aucun doute, un charme mystérieux que l’habile Fellini  a réussi à créer malgré la carrure exubérante et géante de la femme, qui apparaît comme une sorte de phénomène de foire dans un paysage mal identifié! 
Ainsi, même dans le monde de Fellini un vélo a réussi à se tailler une part de gloire absolue! Même si l'homme qui fume ne semble avoir aucune opinion sur la femme, on comprend clairement la fourbe et surtout très intéressée complicité qui transparaît dans son regard indicible, amusé, sûr d'impressionner!
Dans cette scène de séduction, aux confins d’une lointaine banlieue ou dans une campagne italienne isolée, tandis qu’elle, luxurieuse et provocante, flirt sensuellement, dans un érotisme parfumé de tortellini et de de sauce bolognaise, un vélo s’est ouvert un passage sur les routes felliniennes et comme un navire, vogue! ... Come un nave va!

Dessin de Federico Fellini

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La bicyclette mystérieuse




Quand on pense à Jules Verne, on est immédiatement fasciné par un auteur que l'on pourrait légitimement définir intemporel! Au contraire, il est injustement considéré comme l'un des écrivains les plus célèbres d'aventure pour enfants! Rien n’est plus faux!
Jules Verne est l'un des plus grands visionnaires que la littérature ait jamais produite! Un homme à la clairevoyance aigüe, un écrivain qui ne s’est jamais arrêté aux aspects pratiques du progrès, en dépit de ses extraordinaires connaissances scientifiques, mais qui fut capable, avec ses œuvres, d'impliquer la vie morale, politique et culturelle de ses contemporains convaincus que ses “visions” n'étaient que les pures inventions d'un homme extravagant et non de véritables prophéties comme cela s’est avéré plus tard!
Peut-être que si cet incurable voyageur dans le temps, après avoir écrit des chefs-d'œuvre comme "De la Terre à la Lune," Vingt mille lieues sous les mers ","L'île mystérieuse ","Le tour du monde en quatre-vingts jours" et d'autres romans encore s’était concentré sur l'écriture d’une œuvre fantastique absolue dans laquelle le protagoniste aurait été un vélo imaginaire, il aurait même pu anticiper n’importe quelle fabuleuse idée de futures machines prodigieuses!
Verne  aurait-il été de nouveau à la hauteur d'une autre de ses immenses prophéties?
Et comment aurait-il intitulé ce roman: “De la Terre à la Lune en vélo”? "Vingt mille kilomètres sur les rives de la mer”? “La bicyclette mystérieuse"? ou “Le tour du monde en quatre-vingts étapes”?
Personne ne peut le dire, mais il se peut même que le messager du Prince de Russie, un certain Michel Strogoff aurait préféré entrer dans l'histoire de la littérature (et pas seulement), en réalisant son voyage mythique de Moscou à Irkoutsk, dans le froid et dans la désolée Sibérie occidentale en chevauchant la dernière invention d'un homme qui, il y a plus de 137 ans avait déjà imaginé le métro, sans parler du  vélo!


dessin de Roberto Sironi - acrylique sut carton léger - (détail)




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