La bicicletta di Lilli Greco

La bicicletta di Lilli è fantastica! Una di quelle biciclette cosi straordinarie e sorprendenti che non puoi trovare sulle strade del mondo, nemmeno nei libri, neanche nei sogni! La bicicletta di Lilli è bellissima! Una di quelle biciclette fascinose e suadenti che non puoi vedere dondolare davanti ad occhi un pò invadenti, un pò curiosi, un pò eccitati! Eppure quella bicicletta io l'ho vista per un solo attimo, in un solo infinito sguardo che si è affacciato in un ricordo mio sul calare di un sorriso!
L'ho vista in contro luce, mentre Lilli ci pedalava sopra con quella sua faccia da bambino cercando nell'aria o forse in una nuvola talentuosa, una nota musicale nascosta in una melodia lontana, tra le pieghe di un'ispirazione!
Con quella bicicletta la Storia ha passeggiato fischiettando un motivetto semplice tra i tasti impolverati di un vecchio pianoforte che come un lungo rettilineo porta in Paradiso... Nel fruscio segreto di un corteggiamento, quella bicicletta ha disegnato la strada del destino, tra salite e discese, curve ed asfalto, applausi e lacrime, mentre Lilli con quella sua faccia da bambino, senza nemmeno accorgersene è arrivato sino al mondo delle grandi sinfonie, lassù, dove i palpiti e i silenzi sono note blu affacciate ad  orizzonti sconosciuti...
La bicicletta di Lilli è cosi splendida, magnifica ed irreale che, come un capolavoro, acceca gli occhi, ci spacca il cuore, mentre un motivetto semplice passa e se né va fischiettando una canzone tra i tasti impolverati di un vecchio pianoforte che come un lungo rettilineo porta in Paradiso!

Opera di Roberto Sironi - acrilico su cartoncino

Le vélo de Lilli Greco


Le vélo de Lilli est fantastique ! Un de ces vélos tellement extraordinaire et surprenant qu'il est impossible de le trouver  sur les routes du monde! Pas même dans les livres, ni même dans les rêves! Le vélo de Lilli est vraiment superbe! Un de ces vélos tellement fascinant et persuasif qu'il est impossible de le voir se balancer devant des yeux un peu importuns, un peu curieux, un peu excités! Pourtant, ce vélo, moi je l'ai vu pour un instant, en un seul regard infini qui s'est enfoncé dans un de mes souvenirs à la tombée d'un sourire !
Je l'ai vu en contre-jour, tandis que Lilli pédalait dessus avec son visage d'enfant,  cherchant dans l'air ou peut-être dans un talentueux nuage une note de musique cachée dans une mélodie lointaine,  dans les plis d'une inspiration !
Avec ce vélo, l'Histoire s'est promené en sifflant un petit air innocent entre les touches poussiéreuses d'un vieux piano qui, comme une longue ligne droite mène au Paradis ...  Dans le bruissement secret d'un jeu de courtisan, ce vélo  a dessiné la route du destin, entre côtes et descentes, virages et asphalte, applaudissements et larmes, tandis que Lilli avec ce visage d'enfant, sans même s'en rendre compte, est arrivé jusqu'au monde des grandes symphonies, là-haut... là où les pulsations et les silences sont des notes bleues appuyées sur des horizons inconnus…
Le vélo de Lilli est tellement splendide, magnifique et irréel que, comme un chef-d'œuvre, il aveugle les yeux, nous brise le coeur, alors qu'un petit air innocent passe et s'en va en sifflant une chanson entre les touches poussiéreuses d'un vieux piano qui,  comme une longue ligne droite mène au Paradis ...

Dessin de Roberto Sironi - acrylique sur carton léger


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Insectes sur deux roues


Des pédaleurs mangent l'air ... Les nuages sont si ​​bas qu'il ressemblent à des montagnes enneigées! Comme un essaim d'abeilles, des insectes sur deux roues bourdonnent dans un cadre verdoyant qui éblouit les yeux!... Des pédaleurs fendent l'air... Les nuages sont si ​​blancs qu'ils  ressemblent à de la crème moelleuse, à un gâteau de nuages​​! Comme un troupeau, des jockeys aux jambes d'acier vont au trot dans un bleu qui fait envie aux yeux! 
Des pédaleurs traversent l'air comme des fantômes! Les nuages sont si grands qu'ils pourraient être pris pour le ciel!  Comme des hirondelles, des pilotes volent sur des avions imaginaires qui effleurent l'asphalte,  juste assez pour aveugler les yeux! 
Des pédaleurs disparaissent dans l'air... Les nuages ​​sont si épars qu'ils semblent occuper tout l'horizon! Comme des fugitifs, des insectes sur deux roues glissent dans d'autres mondes, cachés et solitaires, inconnus et étrangers, dans une apothéose bourdonnante de silence et de vélos!

Dessin de Roberto Sironi - acrylique sur carton léger


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Tristes foulards!


Feux rectangulaires et ascenseurs et pluie… voilà de quoi est faite une ville! Feux et moteurs, bruits et cris à peine sortis d'un téléviseur couleur ... Voilà ce qu'est une ville! Les visages des gens semblent des nuages ​​bas et mystérieux qui tâtonnent dans l'obscurité d'une nuit sans étoiles! Caché dans ce monde couleur d'aluminium, un homme pédale dans l'ombre comme un fantôme, comme un voleur, comme un prince des ténèbres ... Ce n'est pas un vampire, mais son élégance de loup solitaire effraie les yeux! Sur son vélo noir, l'homme s'enfourne dans l'horizon en disparaissant dans la poussière noire d'une ville qui dort et ne rêves pas… Sur le vélo silencieux et brillant, les yeux de cet homme sont comme le regard d'un film en noir et blanc dont émane un charme affilé comme la lame d'un couteau ... Mais qui est donc ce personnage qui semble être sorti  d'un roman gothique? Où  ce fantôme ira-t-il effrayer les illusions? Les moteurs d'une nuit feinte et artificielle rugissent pendant que les taxis avalent des vies à n'en plus finir! Feux clignotants et éclairs et pluie, voilà de quoi est faite une ville ! Rues sans fin et ombres solitaires à peine sorties d'un téléviseur couleur ...Voilà ce qu'est une ville! Les visages des gens ressemblent à des pavés et à des secrets, à de tristes foulards qui tâtonnent dans l'obscurité d'une nuit sans étoiles… et dans cette obscurité, comme un prince de la nuit, un loup solitaire déguisé en cycliste disparaît dans le bleu anxieux et intermittent d'une sirène, dans l'indifférence d'un présent couleur aluminium!

Tabeau  de Roberto Sironi - huile sur toile


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Une route sans nom


Je n'aurais jamais cru qu'un stylo puisse parler!... Mais je n'aurais pas non plus imaginé qu'un vélo puisse chanter! Une mélodie charme les yeux tandis que l'harmonie, composée de pédales et de fatigue, bouscule et remplit un horizon dessiné par un artiste inconnu! 
Je n'aurais jamais pensé qu'un pinceau puisse danser! ... Mais je n'aurais pas non plus imaginé qu'un vélo puisse raisonner! Une mélodie éblouit les coeurs pendant que l'harmonie, faite de sueur et de guidons, avance et console l'infini sculpté par un artiste extravagant! 
Je n'aurais jamais crus que le marbre puisse jouer au théâtre! ... Mais je n'aurais pas non plus imaginé qu'un vélo puisse mourir!..Cela, j'aurais encore pu l'accepter... mais pas au milieu d'une route grise aux couleurs de l'orage, une route sans nom, sans histoire et sans gloire...  Une de ces routes qui ne mènent à rien et qui de temps en temps se traînent, maléfiques, vers des Paradis infernaux, là-bas où il suffit d'un seau d'eau et d' un peu de sciure de bois pour effacer tout le sens d'une vie!


Dessin de Roberto Sironi - acrylique sur carton léger



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Pedalare per credere!

Pedalare non è solamente muovere i pedali di una bicicletta usando la pressione dei piedi! Pedalare è un sorriso in movimento, un cerchio mai disegnato che nessuna geometria riconosce, una litania che ha sostituito la preghiera alla più straordinaria delle invenzioni, dunque pedalare non è peccato, ma è peccaminoso non farlo!
Questo movimento continuo, animato solo da un'intensissima passione, è il risultato di moti dell'anima che rimarranno a noi eternamente sconosciuti e di intuizioni sentimentali che hanno fatto dello spostamento un amore in equilibrio!
Pedalare non è solo fare fatica! Pedalare è un'opera prima che darà vita ad un movimento ciclo/artistico che di giorno in giorno aumenta le sue fila e nel tempo diventerà popolo, quindi ragione, dunque volontà! Questo movimento assiduo e costante è ricco di benessere e tronfio di felicità!
Pedalare non vuole dire solo sudare!...certo qualche goccia di sudore dovrà pur scivolare dalla nostra oziosa fronte e cadere sull'asfalto più indiscreto e mascalzone per potere dire un giorno: ho voluto la bicicletta? E adesso pedalo,  finalmente da uomo libero, sulle strade di quei moti dell'anima che portano all'infinito!
Pedalare non è solamente muovere i pedali di una bicicletta usando la pressione dei piedi!... Ma molto di più!
Pedalare per credere!


 opera  di Roberto Sironi - acrilico su cartoncino


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Pédaler pour s'en persuader!

Pédaler n'est pas seulement appuyer sur les pédales d'un vélo en utilisant la pression des pieds! 
Le vélo est un sourire en mouvement, un cercle jamais dessiné qu'aucune géométrie ne reconnaît… c'est une litanie qui a remplacé la prière par l'invention la plus extraordinaire! 
Pédaler, donc, n'est pas un péché, mais c'est un péché de ne pas le faire! 
Ce mouvement continu, animé seulement par une passion intense, est le résultat des mouvements de l'âme qui nous resteront à jamais inconnus ainsi que des intuitions sentimentales qui ont transformé le déplacement en un amour en équilibre!
Pédaler n'est pas seulement synonyme de fatigue! 
Pédaler est une "opera prima" qui donne vie à un mouvement cyclo-artistique qui, jour après jours, voit grossir ses rangs et qui au fil du temps devient "peuple", donc raison et ainsi volonté!  
Ce mouvement assidu et constant est riche de bien-être et gonflé de bonheur! 
Pédaler  ne veut pas seulement dire transpirer!.. 
Bien sûr, quelques gouttes de sueur devront bien glisser de notre front oisif et tomber sur un goudron indiscret et fripon afin que nous puissions dire un jour: j'ai voulu un vélo? 
Et, maintenant, je pédale, finalement comme un homme libre, sur les routes de ces mouvements de l'âme qui conduisent à l'infini! 
Pédaler n'est pas seulement appuyer sur les pédales d'un vélo en utilisant la pression des pieds!... Mais bien plus encore! 
Il faut pédaler pour s'en persuader!

Dessin de Roberto Sironi - acrylique sur carton léger


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Une légende d'autres mondes



Il y a quelque part dans le monde un vélo qui attend encore aujourd'hui quelqu'un qui ne reviendra jamais plus! Il est là, dans le coin sombre d'une ville que personne ne veut habiter, là-bas où la mer n'est plus eau, mais seulement poussière de mémoire étendue sur le fond d'un présent  absurde!

Ce vélo n'a personne! Dans ce monde fait de décharges et d'esquisses de pétrole, personne ne viendra jamais le trouver, pas même un Dieu paresseux, ennuyé par son Paradis qui sent désormais le vieux et le renfermé! ... Ce vélo n'a pas de soleil dans ses rayons, et ses deux roues, désormais vieilles et usées, ne tourneront plus ensemble en jouant à la roue de la fortune! Chaînes ... Et encore chaînes! ... Dans ce monde de déchets et de cimetières de voitures, personne ne viendra plus l'astiquer! Personne ne klaxonnera plus! Personne ne comptera les jours au-delà d'un pare-brise! ... Personne n'attendra plus personne!
Là-bas où le ciel n'est plus un ciel, mais seulement un vide incolore, la mémoire est une étendue de souvenirs étalés sur le fond d'un présent absurde et là, justement, dans ce silence malodorant et irréel, ce vélo attendra pour toujours quelqu'un qui ne reviendra jamais plus!


Dessin de Roberto Sironi



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Tango et bicyclette!


Il existe une bicyclette cachée dans les méandres d'une triste pensée! Elle se balance, sinueuse, en dansant dans la faible lumière du soir… et peut-être pleure-t-elle des larmes d'amour argentin! Elle attend son danseur cycliste sur la route sombre et solitaire... Sur cette route perdue dans les fumées grises de l'hiver, cette bicyclette se déplace légèrement, comme si l'air l'embrassait depuis longtemps! Sur cette route aux confins du monde, la mélancolie sourit à la lune tout en dansant sur la tête d'amoureux perdus dans une ville lointaine, devant un majestueux horizon artificiel fait d'alcool, de chemises blanches et de sueur! Dans cette triste pensée un bandonéon courtise un charme indiscret, alors que tout autour, une métropole éprise de secrets bat et danse, entre regards affilés et flaques de trottoirs … Les notes endiablées rebondissent sur les murs, les verres et les regards pendant qu'un divin tango quitte pour un instant son paradis pour se traîner dans la poussière d'un bar! Le danseur est arrivé, transpirant et triste comme cette pensée, laissant sa bicyclette attachée à un réverbère, comme une promesse… Dans ces méandres de jalousies et de vengeance antiques, un tango continue son chemin… et personne ne pourra jamais arrêter cette excitation vêtue de beauté et de vengeance, pas même une gifle d'amour en forme de couteau. Et tandis qu'il pleut dehors, les joues d'une femme rougissent à l'avenir, dans le méandre d'une triste pensée!
Le reste n'est que nuit... et un réverbère abandonné!

Dessin de Roberto Sironi - acrylique sur carton léger


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